Je l’ai cousue parce qu’elle s’appelle Gisèle

Cela pourrait bien être le début d’une chanson de la nouvelle génération de la chanson française. Mais non. Cette veste, qui s’appelle bien Gisèle, est tout simplement un modèle de veste proposé par République du Chiffon.

Mon parcours pour coudre cette veste – oui, je dis bien « parcours » – fut long mais source d’apprentissage. Même si je suis déçue du résultat, il me paraissait intéressant de partager cette expérience avec vous. Ce blog n’existe pas seulement pour présenter les cousettes réussies ; il est là aussi témoigner des moins belles réussites voire des échecs qui me permettent néanmoins de progresser.

Tout a commencé quand j’ai acheté le patron de la veste dans le courant de l’automne dernier. Je n’osais pas m’y atteler : les instructions me paraissaient un peu floues, longues. Pour une fois, j’avais envie d’être accompagnée. Cela fut possible grâce à des cours de couture chez Bobines et Combines offerts par des amis fin 2014, à l’occasion de mon anniversaire. Inscription faite, j’ai suivi avec assiduité et enthousiasme un cours nommé « Accompagnement sur projet personnel » pendant 4 mercredi de suite. Un régal. Si l’intitulé peut faire peur, le principe du cours est pourtant simple : apporter sa cousette en cours ou un projet pour se faire aider, conseiller dans les différentes étapes grâce à un professeur. Une activité reposante et source d’évasion après une journée de travail ; Une activité en petit comité (jamais plus de trois participantes) qui m’a permise de progresser, incontestablement.

Que vous soyez débutante ou de niveau intermédiaire, je vous recommande vraiment ces cours ! Toutes les générations sont présentes, ce qui suscite une ambiance bon enfant, ludique et sympathique. Chacune, devant son projet, réalise l’ampleur de la tâche : la prof nous motive et donne des explications très concrètes pour rendre tout projet accessible. J’ai eu le sentiment de recevoir un vrai enseignement à travers la réalisation de la veste Gisèle. Voici deux exemples qui m’ont particulièrement marquée. Tout d’abord, j’ai eu l’immense chance de pouvoir utiliser une surjeteuse. Je n’avais jamais manipulé un tel engin ; la prof m’a encouragée à tester pour avoir des coutures plus rigides. Sans ces cours, j’aurais été bien loin de soupçonner toutes les merveilles dont une telle machine est capable ! A tel point que j’en suis littéralement tombée amoureuse et que j’ai eu l’immense chance d’en recevoir une pour Noël ! Je ferai bientôt les présentations, promis 😉 ! Ensuite, j’ai reçu de bons conseils pour le montage des manches. Peut-être connaissez-vous déjà cette technique : quand votre manche ne se monte pas bien sur l’arrondi des épaules, le plus simple est d’en froncer légèrement le haut. J’étais dans ce cas pour le montage de la doublure et j’avoue que cela m’a bien sauvée !

Bon, je dois désormais l’avouer : le plaisir passé à la réalisation de cette veste n’est pas du tout à la hauteur de mes espérances et du résultat final ! Oui, on peut le dire : c’est la cata ! Si la veste a la bonne longueur, elle est bien trop grande au niveau de l’emmanchure et des épaules. La première fois que je l’ai portée, j’ai essayé de me convaincre que c’était le style et la forme de la veste. Echec. Cette veste est résolument trop grande. Vexée, je suis allée voir ce qui se disait sur la blogosphère… J’aurais certainement dû commencer par là : dans l’un des rares articles trouvés, une bloggueuse conseillait de coudre une taille en-dessous de notre taille habituelle car le modèle taille grand. C’était donc bien cela la solution…

J’ai quand même décidé de vous présenter ma première veste Gisèle. Je dis  « première » car je ne compte pas rester sur cet échec (tout relatif quand même !) ; le printemps sera peut-être l’occasion de retenter ma chance ? En attendant, à moi de chercher la destinataire de cette veste !

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De loin, vous vous dites « Elle exagère, cela n’a pas l’air si mal » ! Alors place au zoom !

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Là, vous faites la même grimace que moi sur la photo et vous pensez très fort :  « Mouais, c’est pas foufou »

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Vous êtes en train de rire aux éclats : « Ahahah, effectivement… c’est la cata ! »