Passage à l’heure d’été

Après une semaine si ensoleillée, il est temps de laisser place aux tenues printanières ! Et je prends même un peu d’avance avec une cousette totalement estivale : une robe Jade de Louis Antoinette.

Une robe Jade en ce moment : étrange me direz-vous? Je vous répondrai que non. Je suis partie en vacances au Vietnam en Mars : la température là-bas justifiait bien la couture d’une robe d’été avant de partir. L’autre raison – et pas des moindres – était mon souhait de tester ce patron assez vite. J’ai en effet dans l’idée de me coudre une robe de cérémonie pour un mariage cet été : ce patron est carrément éligible ! Autrement dit, mon intention était de faire une toile à travers cet essai pour éviter de ruiner un tissu plus précieux et anticiper une potentielle catastrophe ! Une grande première en somme puisque je n’ai jamais fait de toile pour préparer un projet « à risques » (honte à moi).

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J’ai donc cousu ce patron dans un coton imprimé acheté aux Coupons St Pierre il y a bien deux ans. Le motif est mignon, voire presque enfantin, ce qui donne à ma robe un style champêtre (et même tout à fait « régressif »). J’aime bien, cela reste tout à fait portable… Mais je la réserverai plutôt pour les vacances ou les week-ends à la campagne.

Je sens que ce modèle sera un de mes best-of de l’été ! Je suis fan de la coupe qui, selon le tissu choisi, aura une allure plutôt chic ou décontractée. Et ce dos, non mais ce dos : les mots me manquent!! Et cerise sur le gâteau, cette robe n’est pas très compliquée à coudre : c’est encore un autre gros avantage ! 🙂

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Une petite ombre au tableau néanmoins : j’ai eu du mal à coudre les emmanchures mais je pense savoir pourquoi… J’ai utilisé une chute de thermocollant qui était trop épais  : avec du coton (lui aussi pas très fin), le tout n’était pas suffisamment souple pour pouvoir ajuster à l’arrondi de l’emmanchure. Cela m’apprendra à vouloir faire de la recup’ !

Enfin, lors de mes prochaines réalisations, je pense aussi que je rallongerai la jupe. Je la trouve vraiment trop courte : je ne me verrai vraiment pas la porter avec des talons ! Lors de la découpe, j’ajouterai donc 4 à 5 cm, quitte ensuite à ajuster si je la trouve trop longue.

A bientôt !

OPALE : la robe qui a failli me rendre chèvre

En Mars, j’ai inauguré un beau livre de couture que l’on m’a offert pour mon anniversaire : Grains de Couture Hommes et Femmes, d’Ivanne Soufflet. Un livre de bons basiques auxquels on peut apporter quelques variantes : les modèles sont ainsi adaptés au niveau technique de la couturière.

J’ai choisi de réaliser la robe Opale : une petite robe cintrée, ajourée dans le dos, parfaite pour l’été. Parfaite aussi pour celle à qui je souhaite l’offrir. Au niveau technique, cela me semblait abordable. Bien sûr, en bonne débutante que je suis, j’ai opté  pour la version 3*… La version la plus difficile… qui m’en aura fait voir de toutes les couleurs.

Au début pourtant, tout se passait bien. Montage du col sans difficulté, couture des pinces sans problème. J’ai même appris à faire des plis creux, grâce à des explications précises et didactiques à la fin du livre.

Ensuite, les difficultés sont arrivées ! Je me suis vite aperçue que le tissu choisi (un coton avec une pointe de lycra) ne serait pas aisé à coudre : il glissait malgré le marquage des plis au fer à repasser. Et mes finitions, surtout sur les parties ajourées du dos, s’en sont ressenties : on voit que j’ai bougé ce qui, en couturière trop perfectionniste que je suis, m’a bien agacée. Puis, après plusieurs essais, impossible de faire coïncider les plis du jupons avec les pinces du haut : le doute s’est alors installé, j’ai bien pesté. J’ai fini par trouver un compromis qui m’allait à peu près et suis arrivée à l’étape… du montage de la fermeture éclair. Ah non, pas ça ! Je ne suis tellement pas à l’aise que j’ai pensé sauter cette étape.. Mais cela aurait été trop facile pour moi… moins pour l’heureuse élue qui aurait eu bien du mal à enfiler la robe ! Cette étape m’a fait encore un peu plus râler ! C’est un peu de ma faute néanmoins : j’aurais dû surfiler à la main la fermeture éclair avant de coudre. Cela aurait permis d’avoir une couture plus nette et précise. Quant aux nœuds, rien de particulier à souligner. Ils cachent surtout les imperfections de la surpiqûre.

Bref, je ne suis pas satisfaite de ma réalisation : j’ai pourtant décidé de la partager avec vous. Comme je l’ai écrit dans la présentation du blog, les articles sont là aussi pour témoigner du meilleur comme du pire! Et pour info, la robe sera quand même offerte : comme robe de plage, elle sera pas mal !
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Et vous, avez-vous déjà cousu une robe Opale ? Aviez-vous eu des difficultés ?

Comme dans « Cousu Main »

L’émission « Cousu Main » sur M6 a marqué ma rentrée audiovisuelle 2014, comme certainement bon nombre de couturières ! Si j’étais au départ un peu sceptique, je me suis finalement prise au jeu… Trop forte M6 ! Mon moment favori ? L’épreuve de customisation. La technique ne fait pas tout : il faut savoir aussi se détacher des patrons, s’en libérer et toujours chercher à apporter sa touche personnelle !

Créer un vêtement sans patron : voilà le défi que je me suis lancé. Equipée depuis mon anniversaire d’un mannequin de couture, il fallait bien que je teste ! J’ai choisi de réaliser une robe esprit « color block » avec deux contraintes : ne pas coudre le haut de la robe et donner un effet plissé au jupon.

Il s’en est suivi une petite virée au marché St Pierre fructueuse :  un beau coupon de coton bleu électrique (je ne savais pas encore que cette couleur serait autant à la mode cet été !) et un galon tissé au motif aztèque (un coup de coeur). Sans oublier un passage dans notre enseigne suédoise de mode préférée pour le tee-shirt.

J’ai donc passé quelques heures à « imiter » les candidats de « Cousu Main » ! La vraie technique du moulage, c’est d’utiliser d’abord une toile que l’on coupe, épingle, plisse directement sur le mannequin pour réaliser un prototype du vêtement. Ensuite, il faut reporter le vêtement sur du papier à patrons et coudre de façon classique, pièce par pièce. Disons que j’ai pratiqué une version plus simplifiée de la technique du moulage ! J’ai sauté l’étape de la toile et ai apposé directement le tissu sur le mannequin, avec les plis souhaités : c’est sans doute pour cela que j’ai eu quelques difficultés au moment de la réalisation !

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Au départ, j’avais découpé trop de tissu car je m’étais basée sur les dimensions nécessaires pour une jupe à élastique. Erreur de débutante ? Puis j’ai épinglé à plusieurs reprises mes plis en essayant qu’ils soient à peu près égaux, qu’ils donnent du volume à l’ensemble sans pour autant trop marquer les hanches… Un travail de longue haleine : cette technique nécessite vraiment une bonne connaissance de l’anatomie. Mais avec beaucoup de patience et de persévérance, j’y suis arrivée ! Le résultat est presque à hauteur de mes espérances…

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Pour l’anecdote, je voulais faire des photos dehors. Mais rhume et humidité ne font pas bon ménage ! Alors j’ai décidé d’être accompagnée d’un objet insolite : ma chère télé, surnommée « le cube », qui m’a suivie tant d’années et dont j’ai enfin décidé de me séparer ! 😉

La robe Red Carpet

Comme je vous l’avais annoncé dans mon précédent post, j’étais à Cannes cette semaine. Un séjour dense qui s’est terminé par la traditionnelle soirée de gala !

Cette année, stop à la petite robe noire ; tout le monde en rouge ! Et hop, un petit challenge couture à portée de mains…

Pour l’occasion, j’ai préféré rééditer la robe papillon, déjà réalisée l’an dernier : elle avait remporté un grand succès (Patron « Robe Papillon », in Dressing Chic revisite les années 70’s, C.de Chatillon, C. Bijasson, Ed.Hachette Pratique). Je ne voulais pas prendre de risque, d’autant plus que le temps m’était vraiment compté.

Pour la rendre festive, j’ai choisi de la coudre en crèpe (de polyester). J’aime ce tissu. Bien moins précieux que la soie, certes, j’apprécie néanmoins son tombé fluide : je trouve qu’il apporte une petite touche de « chic ». Qu’en pensez-vous ? Et d’un point de vue technique, ce tissu est facile à couper, bâtir et coudre… une fois qu’il est bien fixé et ne glisse pas, bien entendu.

robe rougeVoilà donc le résultat ! Désolée pour la photo de qualité moyenne, prise avec Iphone, bien tardivement… Mais à Cannes, toute photo se doit d’être prise sur le vif, en direct du Red Carpet, non?